es organoïdes sur puce, ces mi- ni-organes qui tiennent sur un support de la taille d'une carte de crédit, résultent de la réunion entre plusieurs domaines de recherche : les organoïdes, les laboratoires sur puce et la microfluidique. À Grenoble, le Commissariat à l'énergie ato- mique et aux énergies alternatives (CEA) met à profit son interdisciplinarité pour pousser au niveau industriel cette techno- logie dont les applications sont multiples.
« Le CEA se positionne pour accompagner la maturation industrielle des organoïdes sur puce, et donc pour passer de prototypes de laboratoire à la production à grande échelle, afin de les faire adopter par les hôpitaux et les médecins pour une médecine de précision », avance Fabrice Navarro, chef du laboratoire Systèmes microfluidiques et bio-ingénierie au CEA.
Les organoïdes sont issus de cellules souches — qu'elles soient d'origine em- bryonnaire, fœtale, adulte ou qu'il s'agisse de cellules souches pluripotentes induites dites iPS — capables de s'auto-organiser en trois dimensions, sous forme de sphé- roïdes, dans un milieu de culture approprié (un hydrogel) et de se différencier en diffé- rents types cellulaires afin de reproduire au moins une fonction de l'organe d'origine.